Bulletin de liaison #19 - Juillet 2021

EXTINCTION

Alerte contre l'effondrement
catastrophique des pollinisateurs

Les scientifiques du monde entier sonnent l’alerte sur l’extinction vertigineuse des insectes pollinisateurs et de la biodiversité ordinaire, tandis que les études qui entérinent le rôle dominant des pesticides se multiplient. POLLINIS mène le combat, en Europe et en France, pour retirer d’urgence de notre environnement ces produits destructeurs qui mettent en péril l’ensemble du vivant et constituent une menace intolérable pour les générations futures.

Alors qu’au moins 75 % de la biomasse des insectes ailés a déjà disparu en moins de 30 ans en Europe et qu’au niveau mondial, un tiers des espèces sont menacées d’extinction, les autorités nationales et européennes continuent de ménager les intérêts économiques de l’industrie plutôt que de suivre les recommandations des scientifiques qui pointent du doigt la responsabilité des pesticides dans cette alarmante hécatombe.  

CONTAMINATION GÉNÉRALISÉE

Plusieurs rapports scientifiques mettent en garde contre une contamination non maîtrisée et très imprudente des écosystèmes et de la biodiversité par des pesticides toxiques, volatiles et persistants. Les niveaux de concentration en pesticides relevés en Europe dans les sols, les cours d’eau, ou encore sur les vers de terre, dépassent fréquemment les taux réglementaires, sans que les autorités ne semblent s’en inquiéter. Et ce, même dans les zones protégées où les pollinisateurs persécutés par l’agriculture industrielle devraient pouvoir trouver refuge !   

► Les services écosystémiques des pollinisateurs sont essentiels à la vie sur Terre, mais les profits d’une poignée de multinationales mettent en péril ces dons de la nature. © Dobestock 

Alors que plane la menace d’une sixième extinction de masse, il est inacceptable que des pesticides à la nocivité largement sous-estimée soient encore autorisés. 

INTERDIRE LES PESTICIDES TOXIQUES

POLLINIS se bat sur tous les fronts, pour obtenir des procédures d’homologation des pesticides robustes et scientifiquement à jour, en publiant des tribunes dans les journaux, en interpellant les plus hautes autorités françaises et européennes, en informant et en mobilisant les citoyens, et en exposant régulièrement ses arguments lors des négociations.  

Le bras de fer continue face aux lobbys de l'industrie agrochimique, à Paris comme à Bruxelles, pour obtenir un processus d'homologation des pesticides qui permettra d’écarter définitivement les substances les plus dangereuses. Tandis que la Commission européenne et les États membres semblent enclins au compromis avec les firmes, POLLINIS met une pression sans merci sur le gouvernement français pour obtenir l’adoption nationale de mesures protectrices 

BATAILLE AU SOMMET

des pollinisateurs au sein du « Plan pollinisateurs » qu’il propose. Un plan qui, à l'heure actuelle, ne prend pas en considération les nombreuses pistes d'améliorations publiées par POLLINIS, pour une mise à niveau ambitieuse qui protégerait réellement les pollinisateurs des pesticides et encadrerait strictement les recours aux dérogations.

► JE REJOINS LA MOBILISATION

CONSERVATION

Recréer des paysages
favorables aux pollinisateurs

Après des années d’agriculture intensive destructrice de l’habitat naturel des pollinisateurs, les citoyens sont nombreux à vouloir recréer des paysages vivants. Pour les aider, POLLINIS publie 11 guides gratuits qui facilitent la plantation de haies propices aux pollinisateurs.

► Face à la destruction de l'habitat des pollinisateurs, les guides gratuits de POLLINIS permettent à toutes les personnes intéressées de recréer des paysages favorables à la faune sauvage.

La défense des pollinisateurs peut aussi passer par un bon coup de pelle : en plantant des essences d’arbres et d’arbustes appréciés des insectes, les jardiniers amateurs, amoureux de la nature ou simples citoyens inquiets de l’effondrement de la biodiversité, peuvent participer à leur échelle à la sauvegarde des écosystèmes.  

REPEUPLER LA NATURE

Les haies sont indispensables à la survie des millions de papillons, abeilles sauvages, libellules et autres insectes auxiliaires des champs, dont les populations s'amenuisent huit fois plus vite que les autres espèces animales. Elles sont leur garde-manger, leurs lieux de reproduction, de nidification, leurs abris naturels... mais aussi les premières victimes d’un système agricole productiviste et gourmand en territoire fourmillant jadis de vie. C'est pourquoi, grâce à un travail de longue haleine, POLLINIS a élaboré une série

de 11 guides régionaux qui permettent aux particuliers le souhaitant de regarnir la nature de haies refuges pour les pollinisateurs. 

DES GUIDES POUR TOUS

Ces modes d’emploi pratiques couvrent toute la France et listent les végétaux locaux, riches en pollen et en nectar appréciés des pollinisateurs. De l’érable champêtre au pommier sauvage, sont détaillés tous les atouts agronomiques et écologiques des haies, adaptées au climat de chaque région. Tous les ans, 8 500 km de haies sont encore arrachés pour satisfaire la croissance infinie du système agricole conventionnel, qui donne naissance à des terres contaminées et hostiles à la vie. Ces guides sont une réponse à cette absurdité : ensemble, nous pouvons restaurer l'habitat des pollinisateurs et lutter à notre échelle contre leur extinction ! 

INFORMER LES CITOYENS

Nos combats dans les médias

La capacité de POLLINIS à peser dans le débat public et la légitimité de ses actions sont reconnues par les médias. En voici quelques exemples. 

► Au mois de mai, Le Télégramme s’est intéressé à l’Île de Groix où POLLINIS tente de sauvegarder l’abeille locale et d’étudier sa résistance naturelle à Varroa destructor

Également au mois de mai, POLLINIS co-signait la tribune d’un collectif d’associations dans le journal Libération pour dénoncer la nocivité des pesticides et promouvoir une agriculture durable pour tous.  

► A la fin du mois de mars, un article paru dans Le Monde sur la révision des tests abeilles a donné la parole à POLLINIS en revenant notamment sur notre combat en faveur de plus de transparence dans les négociations à Bruxelles.  

► Lors d’une émission de France TV sur internet consacrée à la sauvegarde des abeilles, Julie Pêcheur, directrice de Plaidoyer chez POLLINIS, a détaillé les enjeux de la disparition des butineurs.  

PROJET SCIENTIFIQUE

Sur l'île de Groix, faire cohabiter
l'abeille noire avec le varroa

Une partie de l’équipe s’est rendue sur l’île de Groix, où un projet scientifique initié par l’association et dirigé par l’éminent chercheur Jeffery Pettis, tente de faire cohabiter l’ancestrale abeille noire avec un parasite particulièrement tenace : Varroa destructor. Un projet scientifique unique et ambitieux qui commence à livrer ses premiers résultats.

Au large des côtes bretonnes, une petite île est devenue le paradis de la vigoureuse abeille noire. Naturelle et sauvage, l’île de Groix est quasiment dénuée de pesticides et propose un cadre de vie particulièrement adapté à l’abeille locale. 

► Sur l'île de Groix, POLLINIS étudie l’impact de Varroa destructor, un minuscule parasite qui s’attaque aux colonies d’abeilles et aux larves. © Ph. Besnard / POLLINIS

L’abeille noire dispose d’un précieux patrimoine génétique, fruit de son adaptation constante aux bouleversements climatiques

ABEILLE LOCALE EN DANGER

et aux changements de la flore. Mais la dégradation continue de son habitat naturel, par l’agriculture intensive et les pesticides, et l’importation inconsidérée d’essaims d’abeilles et de reines venus des quatre coins de la planète, ont fini par affaiblir ses spécificités génétiques et précipiter son déclin. 

Depuis plus de 2 ans, POLLINIS a lancé une étude scientifique sur l’île de Groix avec un objectif : observer la capacité naturelle 

RÉSISTANCE NATURELLE

de  l’abeille noire à cohabiter avec le varroa sans intervention de l’Homme ni recours à la chimie, qui abîme ses capacités de défense et l’empêche de s’adapter à son environnement. 

Les premiers résultats des recherches, dirigées par le spécialiste américain du comportement des abeilles Jeffery Pettis, sont très prometteurs : les colonies d’abeilles survivent à des taux d’infection qui auraient normalement dû les décimer et apprennent doucement à lutter par elles-même contre le parasite.

DÉFENDRE LE VIVANT

► Doit-on façonner les abeilles pour les rendre compatibles avec l’agriculture intensive, ou adapter notre système agricole aux pollinisateurs qui lui sont indispensables et aux écosystèmes sur lesquels il repose ? © Maryna / AdobeStock

L’extinction terrifiante des pollinisateurs et de la biodiversité ordinaire dûe à la contamination généralisée de l’environnement par les pesticides appelle à une remise en cause urgente du modèle agricole conventionnel, désormais soutenue par des organismes officiels comme la FAO ou l’Inrae. Mais hors de question pour les firmes agro-industrielles, qui engrangent des milliards d’euros de bénéfices annuels par la vente de pesticides, de se priver de cette manne. 

DOUBLER LES PROFITS SUR LE VIVANT

Leur stratégie : transformer les pollinisateurs agonisants pour les « adapter » à la pollution chimique qui contamine leur environnement, et s’offrir des profits additionnels en apportant la « solution » à un problème qu’elles ont elles-mêmes créé. Pendant que leurs chercheurs s’échinent en laboratoire à proposer des modifications génétiques du microbiote des abeilles pour les rendre résistantes aux pesticides, et des microparticules dispersées sur le pollen puis ingurgitées en même temps que les pesticides pour les empêcher d’affecter certains insectes, leurs lobbys et agences de relations publiques mènent campagne pour casser la réglementation européenne, et faire accepter ces techniques.

BATAILLE RÉGLEMENTAIRE

Pour le moment, les organismes issus de nouvelles techniques d’édition du génome sont considérés comme des OGM traditionnels par l’Union européenne, et sont soumis,  avant toute mise sur le marché ou dissémination, à des procédures très strictes d’évaluation des risques sur la santé et l’environnement. Mais les firmes ont récemment obtenu un rapport complaisant de la Commission européenne, qui ouvre peut-être la voie à une mise sur le marché facilitée. POLLINIS s’est associée à plus de 160 organisations européennes pour demander à l’Union européenne de maintenir un encadrement ferme pour ces nouvelles techniques, et a participé à la consultation publique menée par la Commission.

En commercialisant des technologies pour rendre les abeilles résistantes aux pesticides, les multinationales agrochimiques et biotechnologiques veulent faire coup double : elles s’assurent de perpétuer le modèle agricole industriel qui leur rapporte des milliards d’euros, et tirent profit de l'effondrement des pollinisateurs dont leurs pesticides sont responsables.  

Transformer les abeilles
pour garantir les profits des firmes ?

Le spécialiste des abeilles Gérard Arnold (CNRS) dénonce l’emprise des lobbys sur la première publication de l’IPBES, la plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques, souvent présentée comme le GIEC de la biodiversité. 

Un exemple qui illustre, une fois de plus, l’influence pernicieuse de l’agrochimie, et la surreprésentation de ses experts dans les institutions stratégiques, face à laquelle l’équipe de POLLINIS doit se battre en permanence pour assurer la défense des pollinisateurs et de la biodiversité, et convaincre les autorités de la responsabilité des pesticides dans l’hécatombe actuelle. Ce que l’industrie s’emploie avec force à relativiser grâce à des moyens exorbitants... 

L’industrie agrochimique a une nouvelle fois été prise en flagrant délit de conflits d’intérêts dans un rapport intergouvernemental consacré aux pollinisateurs.  

TRANSPARENCE

Une expertise
sous influence

EXPERTS OMNIPRÉSENTS

► Un chapitre du rapport, rédigé par une employée de Syngenta, atténuait l‘impact des pesticides sur les pollinisateurs. ©wishnclick

POLLINIS renforce son équipe !

MOBILISATION

Interdire les pesticides en Europe

Plus de 550 000 citoyens, venus de tous les pays d’Europe, se sont emparés d’un mécanisme de démocratie directe pour forcer la Commission européenne à interdire les pesticides de synthèse d’ici 2035, soutenir les agriculteurs en transition vers le bio et restaurer l’habitat des pollinisateurs. Mais pour imposer à l’Union européenne d’agir, l’initiative doit impérativement atteindre 1 million de signatures d’ici le 30 septembre 2021. A vos plumes !  

RÉPRESSION

L'industrie intimide ses opposants

Calomnies et pressions psychologiques faisaient déjà partie du quotidien des lanceurs d’alerte ayant osé s’attaquer aux intérêts de l’industrie agrochimique. Désormais, les firmes utilisent la force des tribunaux et la puissance de leurs juristes pour réduire au silence les citoyens qui critiquent leurs pratiques. S’y ajoute la cellule de gendarmerie Déméter, chargée de surveiller de très près les activités des militants écologistes et des associations environnementales, contre laquelle POLLINIS a déposé un recours. La puissance publique doit-elle être au service des firmes, ou de l’intérêt général ? 

►Déméter est née d’un partenariat entre la gendarmerie nationale et les syndicats de l’agriculture conventionnelle pour faire taire ses opposant. ©NeydtStock/Shutterstock

POLLINIS, c'est vous !

JE SOUTIENS POLLINIS

Sans votre soutien nous ne pourrions pas lutter à Bruxelles et à Paris pour enrayer la disparition des abeilles et de tous les pollinisateurs sauvages ; nous ne pourrions pas faire pression sur les responsables politiques pour faire entendre la voix des citoyens, et peser face aux intérêts des firmes de l'agrochimie ; nous ne pourrions pas  

utiliser contre les lobbyistes leurs propres armes, en passant au crible la réglementation européenne ou en commandant des études scientifiques ; nous n'aurions pas les moyens d'alerter le public et de monter des dossiers de contre-lobbying citoyen pour aller défendre l'intérêt général au cœur des institutions. 

Dans les mois qui viennent, grâce à votre engagement et votre soutien financier, POLLINIS va pouvoir se battre sur plusieurs fronts pour enrayer l'extinction des pollinisateurs

► alerter et mobiliser le plus grand nombre possible de citoyens face à l'extinction massive des pollinisateurs, et convaincre les décideurs publics de l'impérieuse nécessité de les protéger ;

► faire pression sur les responsables politiques et alerter l'opinion publique pour contrer les lobbys sur le forçage génétique, une technique qui leur permettrait de transformer et de s'approprier un grand nombre d'organismes vivants ;  

► s'assurer de l'interdiction, en France et en Europe, de tous les pesticides ayant le même mode d'action que les néonicotinoïdes, malgré la pression des lobbys pour continuer à commercialiser ces dangereux tueurs d'abeilles ; 

► tenir bon dans le bras de fer qui nous oppose aux lobbys, pour les empêcher de saboter les tests abeilles salutaires qui permettraient d'écarter des champs les pesticides les plus dangereux ; 

► faire connaître et promouvoir les fermes qui ont déjà réussi à produire avec de bons rendements sans aucun pesticide, afin d'accélérer la transition vers une agriculture respectueuse de la nature et des pollinisateurs dont elle dépend ; 

► protéger l'abeille noire (Apis mellifera mellifera) et les autres races d'abeilles locales en voie de disparition, et soutenir juridiquement et financièrement le travail indispensable des conservatoires d'abeilles en France, et en Europe. 

Vos signatures aux pétitions nous confèrent la légitimité indispensable qui nous ouvre les portes des représentants politiques. Vos dons garantissent à POLLINIS la totale liberté d'action et de parole dont nous avons besoin pour faire pression efficacement sur les décideurs politiques.

Pour mener tous ces combats de front, nous avons besoin de votre aide.

► JE FAIS UN DON

SUIVI DE PROJET

► Avec le soutien de POLLINIS, Yves Élie Laurent et Chantal Jean ont transformé une terre abandonnée des Cévennes en sanctuaire florissant de l’abeille noire et autres pollinisateurs sauvages. © Ph. Besnard / POLLINIS

Yves Élie Laurent et Chantal Jean en rêvaient : créer un havre de paix pour la précieuse et menacée abeille noire, au cœur du Parc national des Cévennes. Grâce à la générosité de ses donateurs, POLLINIS a permis au projet de se pérenniser et d’abriter aujourd’hui 150 colonies d’abeilles locales et une biodiversité luxuriante.  

ACCOMPLISSEMENTS

La Vallée de l’abeille noire a pris racine sur un terrain abandonné. Aujourd’hui méconnaissable, il abrite des dizaines d’arbres fruitiers locaux, bénéfiques aux butineurs ailés, une immense prairie nectarifère qui attire de nombreux pollinisateurs, un conservatoire dévoué à la préservation de l’abeille noire et un rucher-tronc, témoin de l’apiculture traditionnelle respectueuse de la biologie des abeilles. Cette transformation ambitieuse et conviviale – de nombreux bénévoles et mécènes ont accompagné ce projet –, Yves Élie la dépeint 

dans un livre intitulé La Vallée de l’abeille noire, paru début avril 2021 aux éditions Actes Sud.

UNE AIDE DÉTERMINANTE

Entre 2013 et 2020, grâce aux dons des sympathisants de l’association, POLLINIS a apporté un soutien financier et logistique décisif à ce paradis de l’abeille noire, permettant notamment de couvrir les frais du terrain, de le réhabiliter sans recours à des produits toxiques, d’enrichir le conservatoire de ruches supplémentaires et de construire les ruchers-troncs, merveilles de l’apiculture ancestrale. 

« La Vallée de l’abeille noire est un projet ambitieux, qui demande de l’énergie, des financements, des compétences. L’aide de POLLINIS a été déterminante, elle lui a donné un véritable coup de fouet. Il est maintenant pérennisé », se réjouit Yves Élie.  

POLLINIS a accompagné durant 7 ans un projet tout à la fois apicole, agricole et culturel autour de la préservation de l’abeille noire et de la biodiversité. 

La Vallée de l’abeille noire : 
7 ans d’actions

Laurent nous écrit

Merci pour ce guide passionnant et super bien fait !  

Nelly nous écrit :

Bravo à vous, pour votre action, pour cette lutte pour notre avenir et celui de nos enfants. Je suis ravie de contribuer, certes modestement chaque mois, pour tenter de vous aider quelque peu. Merci de nous tenir informés par vos news. Belle continuation à vous.  

 Brigitte nous écrit : 

Bonjour à tous, je viens de lire, de bout en bout, le descriptif de toutes vos actions pour tâcher de sauver la Nature. Quel incroyable travail vous avez fourni ! Vous étiez sur tous les fronts, sans relâche. Vous m'avez sidérée et vous avez ainsi suscité mon plus grand respect, mon admiration et, surtout, ma gratitude pour votre courage et votre détermination qui feront peut-être finalement peser la balance du côté de la Vie.  

Votre soutien indéfectible conforte toute l’équipe de POLLINIS dans ses combats et renforce sa détermination à défendre les pollinisateurs. 

GRÂCE À VOUS

Merci pour votre soutien

Merci aux 22 000 donateurs qui nous permettent d'agir 
au quotidien pour sauver les abeilles et les pollinisateurs, 
et aux 1,3 million de citoyens engagés aux côtés de POLLINIS

POLLINIS est un mouvement citoyen européen, indépendant, à but non lucratif, qui milite auprès des responsables politiques et des institutions européennes pour accélérer - en Europe et dans le monde - le passage à une agriculture durable, respectueuse de l’environnement et des pollinisateurs dont elle dépend. POLLINIS repose entièrement sur les dons de citoyens engagés comme vous dans ce combat vital pour l’avenir de l’agriculture et de la planète, et ne reçoit aucun financement de gouvernements ou d’organisations professionnelles pour pouvoir conserver une parfaite indépendance vis-à-vis de tout pouvoir économique ou politique. Traitement informatique réalisé par l’association POLLINIS, dans le respect du Règlement général (UE) 2016/679 sur la Protection des données. Vous pouvez à tout moment exercer vos droits d’accès, de modification, de rectification, d’opposition, de limitation ou d’effacement sur simple demande à l’adresse contact@pollinis.org. Les données vous concernant seront automatiquement effacées de nos serveurs à votre demande, ou en cas d’inactivité de votre part pendant plus de 48 mois. Si vous estimez que POLLINIS n’a pas correctement protégé vos données, vous pouvez exercer votre droit de réclamation auprès de la Commission nationale informatique et libertés, 3 Place de Fontenoy - TSA 80715 - 75334 PARIS CEDEX 07. Si à tout moment vous souhaitez vous désinscrire de notre liste de diffusion, il vous suffira d’envoyer un e-mail à contact@pollinis.org en mentionnant «Désinscription» comme objet de votre message. Si vous souhaitez davantage d’informations sur cette action ou sur POLLINIS, vous pouvez visiter le site Internet www.pollinis. org ou nous écrire à contact@pollinis.org

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INDISPENSABLE DÉBAT CITOYEN

Parce qu’au-delà des enjeux de pouvoirs et de profits, les possibilités ouvertes par les biotechnologies questionnent notre rapport au vivant, POLLINIS a aussi co-organisé une réflexion citoyenne afin d’ouvrir le débat sur la production alimentaire et les enjeux éthiques, économiques, sociaux et environnementaux de l’utilisation de ces technologies dans la nature. 

Une employée de Syngenta chargée de rédiger un chapitre consacré à l’extinction des pollinisateurs, un salarié de Bayer responsable d’un article sur la biodiversité… Si la qualité et l’objectivité des experts retenus pour abonder le rapport laissent d’emblée songeur, la lecture des 500 pages du document ne peut qu’éveiller les soupçons : l’épineux sujet des pesticides n’est traité que sur 18 pages empreintes de nuances et de légèreté qui citent peu, voire pas du tout, toute une série d’études majeures sur le sujet... 

CONFLITS D'INTÉRÊTS

► JE SIGNE LA PÉTITION

SUR LE TERRAIN

Chaque année, des centaines de tonnes de pesticides supplémentaires, dont certains sont extrêmement toxiques pour les abeilles et autres pollinisateurs et ne doivent leur autorisation sur le marché qu’aux procédures obsolètes toujours en vigueur dans l’Union européenne, viennent s’ajouter à cette pollution diffuse de l’habitat des pollinisateurs, précipitant l’extinction de ces insectes indispensables à la vie sur Terre.   

Grâce au soutien des donateurs de POLLINIS, et au partenariat noué avec l’association locale Asan.GX, l’île est aujourd’hui devenue un sanctuaire pour cette espèce en déclin. Car après plus d’un million d’années d’évolution et de survie, Apis mellifera mellifera, la race d'abeille autrefois dominante sur le continent européen, est menacée de toutes parts.  

Aujourd’hui, la férocité d’un minuscule acarien venu d’Asie du sud-est, Varroa destructor, menace les ruches du monde entier et inquiète les apiculteurs qui n’ont souvent pas d’autres choix que de recourir à des traitements chimiques nocifs pour la biodiversité. 

Près de 45 000 messages ont déjà été envoyés, grâce à la mobilisation massive des citoyens engagés auprès de l'association, à la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili pour exiger des tests abeilles véritablement protecteurs en France : il est encore temps de rejoindre la mobilisation !  

Pour constater la progression des abeilles locales face au dangereux acarien, POLLINIS se rend régulièrement sur place. Au mois de mai, notre équipe a pu observer de près le nuisible, accroché aux dos des abeilles pour mieux infiltrer leurs ruches. Bonne nouvelle : les abeilles sont en pleine forme et parviennent à cohabiter avec le varroa !

Jeffery Pettis, le spécialiste américain des abeilles qui dirige l'étude, s'enthousiasme : 

« En général, quand les abeilles sont infestées par le varroa et qu’elles ne sont pas traitées, elles meurent à l’automne. Mais là, elles vivent toujours. C’est une bonne surprise qu’elles se portent si bien. » 

POLLINIS en profite également pour recenser les nombreuses et merveilleuses colonies d’abeilles sauvages qui parsèment l’île sur ses quelques 15 kilomètres carrés de terres émergées.

Alors que plane la menace d’une sixième extinction de masse, il est inacceptable que des pesticides à la nocivité largement sous-estimée soient encore autorisés. POLLINIS se bat sur tous les fronts pour obtenir des procédures d’homologation des pesticides robustes et scientifiquement à jour en publiant des tribunes dans les journaux, en interpellant les plus hautes autorités françaises et européennes, en informant et en mobilisant les citoyens, et en exposant régulièrement ses arguments lors des négociations.  

Le bras de fer continue face aux lobbys des industries agrochimiques, à Paris comme à Bruxelles, pour obtenir un processus d'homologation des pesticides qui permettra d’écarter définitivement les substances les plus dangereuses. Tandis que la Commission européenne et les États membres semblent enclins au compromis avec les firmes, POLLINIS met une pression sans merci sur le gouvernement français pour obtenir l’adoption nationale de mesures protectrices des pollinisateurs au sein du « Plan pollinisateurs » qu’il propose. Un plan qui, à l'heure actuelle, ne prend pas en considération les nombreuses pistes d'améliorations publiées par POLLINIS, pour une mise à niveau ambitieuse qui protégerait réellement les pollinisateurs des pesticides et encadrerait strictement les recours aux dérogations. 

Les haies sont indispensables à la survie des millions de papillons, abeilles sauvages, libellules et autres insectes auxiliaires des champs, dont les populations s'amenuisent huit fois plus vite que les autres espèces animales. Elles sont leur garde-manger, leurs lieux de reproduction, de nidification, leurs abris naturels... mais aussi les premières victimes d’un système agricole productiviste et gourmand en territoire fourmillant jadis de vie. C’est pourquoi, grâce à un travail de longue haleine, POLLINIS a élaboré une série de 11 guides régionaux qui permettent aux particuliers le souhaitant de regarnir la nature de haies refuges pour les pollinisateurs.  

L’abeille noire dispose d’un précieux patrimoine génétique, fruit de son adaptation constante aux bouleversements climatiques et aux changements de la flore. Mais la dégradation continue de son habitat naturel, par l’agriculture intensive et les pesticides, et l’importation inconsidérée d’essaims d’abeilles et de reines venus des quatre coins de la planète, ont fini par affaiblir ses spécificités génétiques et précipiter son déclin.  

Depuis plus de 2 ans, POLLINIS a lancé une étude scientifique sur l’île de Groix avec un objectif : observer la capacité naturelle de l’abeille noire à cohabiter avec le varroa sans intervention de l’Homme ni recours à la chimie, qui abîme ses capacités de défense et l’empêche de s’adapter à son environnement. Les premiers résultats des recherches, dirigées par le spécialiste américain du comportement des abeilles Jeffery Pettis, sont très prometteurs : les colonies d’abeilles survivent à des taux d’infection qui auraient normalement dû les décimer et apprennent doucement à lutter par elles-même contre le parasite !  

SUR LE TERRAIN

La Vallée de l’abeille noire a pris racine sur un terrain abandonné. Aujourd’hui méconnaissable, il abrite des dizaines d’arbres fruitiers locaux, bénéfiques aux butineurs ailés, une immense prairie nectarifère qui attire de nombreux pollinisateurs, un conservatoire dévoué à la préservation de l’abeille noire et un rucher-tronc, témoin de l’apiculture traditionnelle respectueuse de la biologie des abeilles. Cette transformation ambitieuse et conviviale – de nombreux bénévoles et mécènes ont accompagné ce projet –, Yves Élie la dépeint dans un livre intitulé La Vallée de l’abeille noire, paru début avril 2021 aux éditions Actes Sud.  

Sans votre soutien nous ne pourrions pas lutter à Bruxelles et à Paris pour enrayer la disparition des abeilles et de tous les pollinisateurs sauvages ; nous ne pourrions pas faire pression sur les responsables politiques pour faire entendre la voix des citoyens, et peser face aux intérêts des firmes de l'agrochimie ; nous ne pourrions pas utiliser contre les lobbyistes leurs propres armes, en passant au crible la réglementation européenne ou en commandant des études scientifiques ; nous n'aurions pas les moyens d'alerter le public et de monter des dossiers de contre-lobbying citoyen pour aller défendre l'intérêt général au cœur des institutions. 

Une employée de Syngenta chargée de rédiger un chapitre consacré à l’extinction des pollinisateurs, un salarié de Bayer responsable d’un article sur la biodiversité… Si la qualité et l’objectivité des experts retenus pour abonder le rapport laissent d’emblée songeur, la lecture des 500 pages du document ne peut qu’éveiller les soupçons : l’épineux sujet des pesticides n’est traité que sur 18 pages empreintes de nuances et de légèreté qui citent peu, voire pas du tout, toute une série d’études majeures sur le sujet. 

CONFLITS D'INTÉRÊTS

Depuis le début d’année, POLLINIS accueille trois nouvelles recrues : 


> Jérôme (à gauche) effectue un stage au pôle mobilisation : « C'est avec une grande fierté que je mets mes compétences informatiques et analytiques au service de la protection des pollinisateurs. »

> Basile (à droite) intègre le pôle abeille pour un stage : « J’ai 21 ans et je suis persuadé qu’il n’est pas trop tard pour l’environnement. Par chance, tous les membres de POLLINIS partagent cet avis. »

> Fériel est en stage au pôle rédaction : « Je suis heureuse de contribuer au combat de POLLINIS en faveur de la biodiversité et de défendre des valeurs communes»

Depuis le début de l'année, POLLINIS accueille trois nouvelles recrues : 


> Jérôme effectue un stage au pôle mobilisation : « C'est avec une grande fierté que je mets mes compétences informatiques et analytiques au service du combat de POLLINIS pour la protection des pollinisateurs ».


> Basile intègre le pôle Abeille pour un stage : « J’ai 21 ans et je suis persuadé qu’il n’est pas trop tard pour l’environnement. Par chance, tous les membres de POLLINIS partagent cet avis ». 


> Fériel est en stage au pôle rédaction : « POLLINIS mène des combats indispensables avec diplomatie et en portant des valeurs que je partage. Je suis heureuse de pouvoir y contribuer ».