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Pesticides dans l’air : 32 substances identifiées comme « prioritaires »

Les résultats de la première campagne nationale de mesure des pesticides dans l’air relèvent la présence du glyphosate et même de produits interdits.

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Publié le 02 juillet 2020 à 17h07, modifié le 03 juillet 2020 à 11h07

Temps de Lecture 4 min.

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Du glyphosate est pulvérisé, dans un champ de maïs, dans le nord-ouest de la France, 11 mai 2018.

Les pesticides ne se retrouvent pas seulement dans l’eau ou les aliments, ils polluent aussi l’air que l’on respire. Mais s’il existe des limites à ne pas dépasser dans l’eau et l’alimentation, ils ne font pas l’objet d’une surveillance réglementaire dans l’air et donc de normes. Afin de mieux évaluer l’exposition de la population française et définir enfin une stratégie nationale de surveillance des pesticides dans l’atmosphère, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris) et le réseau des Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (MASQUA) fédéré par Atmo France se sont associés pour mener la première Campagne nationale exploratoire des pesticides (CNEP).

Les résultats ont été publiés jeudi 2 juillet. Au total, 75 substances différentes ont été mises en évidence, dont 32 sont jugées « prioritaires » par l’Anses en raison de leurs effets potentiellement cancérogènes ou perturbateurs endocriniens. Parmi les produits les plus fréquemment retrouvés figurent le glyphosate, le folpel (plus connue comme « le fongicide de la vigne ») ou encore le lindane, un insecticide pourtant interdit depuis 1998.

Les prélèvements ont été réalisés entre juin 2018 et juin 2019 sur 50 sites répartis sur l’ensemble du territoire (métropole, départements et régions d’outre-mer) et prenant en compte les différents types de zones d’habitation (50 % de sites urbains-périurbains et 50 % de sites ruraux) et de productions agricoles : grandes cultures (26 %), viticulture (18 %), arboriculture (20 %), maraîchage (10 %), élevage (6 %). La grande majorité des capteurs étaient toutefois placés à plus de 150-200 mètres de la première parcelle, ce qui exclut les riverains des exploitations agricoles, les premiers exposés, de cette photographie. Une autre étude conduite avec Santé publique France, baptisée PestiRiv, vise à évaluer l’exposition des riverains des zones viticoles.

« Evaluer rapidement la situation du lindane »

Environ 100 000 données ont été analysées. A partir de cette base, l’Anses a établi « une première interprétation sanitaire », qui ne se veut pas une évaluation des risques. Cette analyse ne « met pas en évidence, au vu des connaissances actuelles, une problématique sanitaire forte associée à l’exposition de la population générale via l’air extérieur, hors source d’émission de proximité », tient à rassurer d’emblée l’agence. Une assertion qui fait tousser parmi ses partenaires. L’Anses identifie toutefois trente-deux substances prioritaires pour lesquelles « des investigations approfondies sont nécessaires ».

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