Bulletin de liaison #17 - Décembre 2020

URGENCE MOBILISATION

Non au forçage génétique : POLLINIS refuse que les firmes fassent main basse sur les insectes et le vivant !

Les institutions européennes pourraient autoriser dans la nature des lâchers d'insectes OGM issus du forçage génétique, conçus pour imposer leurs modifications à toute une population, voire à toute une espèce. Les risques posés par cet accaparement du vivant sont incommensurables mais les firmes des biotechnologies et de l’agro-industrie n’attendent que ça. Avec plusieurs associations, POLLINIS appelle les citoyens à se mobiliser pour faire appliquer le principe de précaution.

Depuis le 3 septembre dernier, les représentants des États membres de l'Union européenne discutent d’une possible autorisation de dissémination dans la nature d'organismes issus du forçage génétique. Rendu possible grâce à la récente technique des « ciseaux génétiques » CRISPR-Cas9, le forçage génétique consiste à insérer certains types de gènes ciblés pour s'assurer que les modifications réalisées en laboratoire soient transmises à tous les descendants, et donc à l'ensemble de la population voire de l’espèce.

ACCAPAREMENT DU VIVANT

Les firmes agro-chimiques pourraient ainsi modifier le génome d'une espèce jugée nuisible pour les cultures, pour la rendre plus vulnérable aux pesticides de synthèse ou pour limiter ses capacités de reproduction, la menant à l’extinction. Cette nouvelle arme s’ajoute à l’arsenal biotechnologique dont disposent déjà les firmes : elles proposent d'intervenir sur les insectes considérés comme bénéfiques, comme les abeilles, pour les rendre résistants aux pesticides, et ainsi continuer à commercialiser leurs produits chimiques. Des centaines de brevets ont été déposés, qui couvrent toutes sortes d'espèces (mouches, papillons, mollusques, ou rongeurs…). 

Simple et peu coûteux, le forçage génétique présente des risques immenses, identifiés par les chercheurs : caractère persistant et invasif, impacts sur d’autres espèces, transferts de gènes vers des espèces différentes, mutations imprévues, résistances, altération de l'expression des gènes lors du contact avec l'environnement... 
Sans parler des risques encore non identifiés.

► Éradiquer des espèces d’insectes dits nuisibles, créer des abeilles capables de résister aux pesticides… L’agro-industrie s’allie aux firmes de la biotechnologie pour maintenir le système agricole actuel avec des nouvelles technologies illusoires et mortifères. Illustration © POLLINIS

Sans parler des risques encore non identifiés.

MODIFICATION IMPRÉVUE, IRRÉVERSIBLE

En 2018, l’autorité sanitaire européenne (EFSA) a été mandatée pour déterminer si les protocoles d’évaluation des risques des OGM actuels pouvaient s’appliquer aux insectes modifiés par forçage génétique. POLLINIS a envoyé de nombreux commentaires lors de la consultation publique, dont certains ont été pris en compte dans l’avis scientifique rendu le 12 novembre dernier. 

L’EFSA y admet des « risques inconnus » liés à la propagation de ces organismes, comme la modification « imprévue et irréversible » du vivant, et estime que les protocoles sont « insuffisants » pour l'évaluation des risques environnementaux et la surveillance après la  mise sur le marché, notamment. 

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PRESSION CITOYENNE INDISPENSABLE

Mais cet avis ne suffira pas à empêcher les multinationales des biotechnologies et de l'agro-industrie d’obtenir le feu vert européen. Le poids de leurs lobbys et les sommes colossales en jeu font craindre que les laboratoires puissent bientôt lâcher dans la nature des organismes issus du forçage génétique. Avec une dizaine d’organisations, POLLINIS se bat pour les en empêcher. Et pour que les citoyens soient consultés avant toute prise de décision. Seule une pression citoyenne sans précédent sur les institutions pourra faire rempart à cette possible altération définitive de la nature et du vivant.

► JE SIGNE LA PÉTITION

VICTOIRE À BRUXELLES

La pétition SDHI de POLLINIS 
retenue au Parlement européen !

La commission des pétitions du Parlement européen a apporté son soutien à la pétition de POLLINIS et des chercheurs Paule Bénit et Pierre Rustin, réclamant une réévaluation d’urgence des fongicides SDHI. En gardant cette pétition ouverte, les eurodéputés inscrivent ce sujet fondamental à l’agenda européen.

► L'équipe de POLLINIS suit en direct l'intervention en visioconférence de Barbara Berardi, responsable du pôle Pesticides, devant le bureau des pétitions du Parlement européen. Elle défend avec succès la pétition de l'association sur les dangers des fongicides SDHI. ©POLLINIS

La pétition sur les dangers des fongicides SDHI déposée par POLLINIS et deux chercheurs de l’Inserm et du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Paule Bénit et Pierre Rustin, a remporté une première victoire au Parlement européen. 

La commission des pétitions, chargée d’examiner ce type de requêtes, a reconnu l’importance du sujet à l'issue d'un bref débat en visioconférence le 24 septembre au cours duquel Barbara Berardi, responsable du pôle Pesticides de POLLINIS et le Pr. Rustin ont défendu la pétition. 

Les eurodéputés ont décidé de la maintenir ouverte et de la transmettre aux États membres et à l’agence sanitaire européenne (EFSA). Ce vote ouvre enfin la voie à un débat sur les procédures d’évaluation actuelles, inadaptées à cette classe de pesticides. 

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Utilisés massivement en Europe dans les grandes cultures pour éliminer champignons et moisissures, les SDHI agissent sur les mitochondries des cellules en bloquant leur respiration. Mais en 2017, les deux spécialistes des maladies mitochondriales Paule Bénit et Pierre Rustin ont alerté en vain les autorités françaises sur le risque considérable posé par ces substances. 

Dans une étude en partie financée par les sympathisants de POLLINIS, ils ont depuis démontré in vitro que les SDHI étaient toxiques pour les cellules humaines, de vers de terre et des abeilles...

Avec la victoire du maintien de la pétition, POLLINIS va pouvoir défendre une révision en urgence des protocoles d’évaluation de la toxicité de ces substances auprès de la Commission européenne.

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INFORMER LES CITOYENS

Nos combats dans les médias

La capacité de POLLINIS à peser dans le débat public et la légitimité de ses revendications sont reconnues par la presse. Voici quelques exemples.

► Le 23 septembre, une mobilisation contre les néonicotinoïdes à laquelle POLLINIS a participé sur l’esplanade des Invalides a fait le buzz : les pancartes des 577 abeilles en colère contre la ré-autorisation de ces pesticides interdits ont été relayées par plusieurs grands titres de presse nationaux (Le Monde, Le Point, Le Figaro). 

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► Plus tôt dans le mois, Nicolas Laarman, le délégué général de POLLINIS, avait signé une tribune dans Le Monde à ce sujet.

► Toujours sur les néonics, POLLINIS s’est associée à une trentaine d’organisations pour interpeller les députés dans une tribune publiée dans le Journal du Dimanche le 3 octobre.

► Dans une seconde tribune publiée par Le Monde le 13 novembre, Nicolas Laarman dresse le constat accablant de l’échec des processus européens d’homologation des pesticides face au déclin dramatique des insectes ailés.

NOS COMBATS

POLLINIS dénonce les mensonges à l’origine de la 
ré-autorisation temporaire des néonicotinoïdes

POLLINIS a démonté point par point les multiples contre-vérités véhiculées par le gouvernement afin de faire adopter une dérogation à l’interdiction des néonicotinoïdes. Ces pesticides, interdits en France en 2016 en raison de leur toxicité avérée sur les abeilles et l’ensemble des pollinisateurs sauvages, pourront de nouveau être utilisés en enrobage de semence par les betteraviers jusqu’en 2023. Un grave retour en arrière.

Interdits en 2016 par la loi biodiversité après des années de combat et une vaste mobilisation citoyenne, les néonicotinoïdes ont été partiellement ré-autorisés en enrobage de semence pour la filière betterave, malgré des effets catastrophiques sur les abeilles et les pollinisateurs, mais aussi sur l'ensemble des vertébrés et invertébrés aquatiques ou terrestres, largement documentés par plus de 1 200 études indépendantes. 

Proposée discrètement durant l’été, cette dérogation a été habilement présentée par le gouvernement comme une réponse aux

► Sur l’esplanade des Invalides à Paris, avec 577 panneaux d'abeilles en colère et aux côtés d'associations, de syndicats et d'élus, Julie Pecheur de POLLINIS demande au Parlement de ne pas voter de dérogation à l'interdiction des néonicotinoïdes. ©P. Joalland/POLLINIS.

difficultés de la filière betterave, attribuées à un virus de la jaunisse particulièrement virulent en 2020. Les chiffres utilisés par le gouvernement pour justifier cette dérogation ont dressé un tableau apocalyptique de la santé de la filière betterave sucre: rendements en chute de plus de 50 %, 25 000 exploitations prêtes à mettre la clef sous la porte, 45 000 emplois menacés… Des chiffres et une analyse mensongers.;

LES VRAIS FACTEURS DE LA CRISE

Une coalition d’une trentaine d’organisations, dont POLLINIS, s’est attelée à démonter ces données fausses. La baisse de rendement 

annuelle a ainsi été, en réalité, bien moins sévère qu’annoncée : autour de 15 % selon les chiffres du ministère de l’Agriculture lui-même ! Et une partie, non quantifiée, de cette baisse est imputable à la sécheresse, qui a fait souffrir de nombreuses cultures en 2020. 

La filière betterave connaît par ailleurs des difficultés structurelles complètement indépendantes de la jaunisse. Depuis 2017 et la fin des quotas sucriers européens, les betteraviers français se sont retrouvés exposés à un effondrement des prix du sucre, engendré par une concurrence mondiale acérée, notamment de la part de grands pays producteurs comme le Brésil. Bien plus que les vols de pucerons, cette dérégulation sauvage du marché est responsable de la mauvaise santé économique de la filière.

LE COMBAT CONTINUE

Avec la coalition contre les néonicotinoïdes, POLLINIS a rédigé plusieurs documents visant à alerter les parlementaires sur ces contre-vérités. Le 23 septembre, devant l’esplanade des Invalides à Paris, l'association a pris part à une manifestation rassemblant divers associations, syndicats et députés. En parallèle, son outil d’interpellation directe a permis de relayer la forte opposition citoyenne au retour des tueurs d’abeilles, avec plus de 140 000 messages envoyés aux parlementaires.

Si la dérogation a été adoptée, sa validation définitive doit encore passer le couperet du Conseil constitutionnel, saisi par 84 députés et sénateurs le 10 novembre.

FAIRE BARRAGE AUX LOBBYS

► Le 27 octobre, POLLINIS a envoyé un courrier au ministre de l'Agriculture et à la ministre de l'Écologie pour les alerter sur les dangers de la révision en cours des tests abeilles et leur demander d'intercéder auprès de leurs collègues européens. © POLLINIS

POLLINIS a adressé le 27 octobre une lettre ouverte au ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, et à la ministre de l’Ecologie, Barbara Pompili, pour leur demander de s’opposer à un abaissement des niveaux de protection des pollinisateurs en Europe. 

Sous la pression des lobbys de l’agrochimie, l’adoption des tests abeilles de 2013, de solides protocoles d’évaluation des pesticides élaborés par l’Agence sanitaire européenne (EFSA) qui devaient permettre d’interdire les pesticides les plus nocifs pour les abeilles domestiques, les bourdons et les abeilles solitaires, est bloquée à Bruxelles. Et pour cause, la mise en œuvre de ces protocoles remettrait en cause la commercialisation de la plupart des pesticides actuellement autorisés au sein de l’Union européenne !

L'AGROCHIMIE AUX MANETTES

Depuis 7 ans, ces protocoles d’évaluation ont été discutés une trentaine de fois par le comité européen chargé de leur adoption (ScoPAFF), en vain. Ce blocage persistant s’est déroulé lors de réunions à huis clos, pendant lesquelles les votes et identités des experts 

des États membres sont tenus secrets. Cette opacité a permis aux lobbys de l'agrochimie d’œuvrer en coulisse afin d’obtenir une révision des tests abeilles en mars 2019. Mandatée par la Commission européenne, l’EFSA a dû s’atteler à élaborer une nouvelle version des protocoles, attendue pour le printemps 2021.

LA RÉVISION DE TOUS LES DANGERS

Cette révision, qui ne s’appuie sur aucun motif scientifique, s’annonce catastrophique pour les abeilles et l’ensemble des pollinisateurs sauvages, grands absents des nouveaux scénarios à l’étude. Le nouveau document pourrait notamment recalculer la « mortalité naturelle » des abeilles, en s’appuyant sur des études réalisées en milieux agricoles, saturés de pesticides. Un mode d’évaluation qui fera mécaniquement remonter le seuil au-delà duquel les effets des pesticides sur les abeilles sont considérés comme inacceptables. Afin de garantir une évaluation du risque permettant d'enrayer le déclin actuel des pollinisateurs, il est impératif que la France s’oppose à cette révision !

Dans une lettre ouverte, POLLINIS a alerté le gouvernement français le 27 octobre sur les dangers d’un nivellement par le bas des critères d’évaluation de l’impact des pesticides sur les pollinisateurs, que l’industrie agrochimique est en passe d’obtenir à Bruxelles.

POLLINIS interpelle le gouvernement 
sur les tests abeilles

Les premiers résultats des tests sur le terrain du prototype Heatnest sont très prometteurs. Développé depuis 2015 par POLLINIS, exclusivement grâce au soutien de ses donateurs, Heatnest permet de détruire les nids de frelons asiatiques par injection d’air et de vapeur d’eau. Une solution contre ce prédateur des abeilles, sans recours à la chimie, qui ouvre la voie à une lutte respectueuse de la nature, des opérateurs et des riverains exposés. 

Depuis le printemps 2020, POLLINIS a équipé des apiculteurs et des désinsectiseurs de plusieurs régions françaises (Nouvelle Aquitaine, Occitanie, Pays de la Loire, Île-de-France) afin d’évaluer l’efficacité du dispositif sur le terrain.

Après chaque destruction de nid, un rapport détaillant la réussite ou non des interventions, ses conditions (pluie, vent, taille et hauteur du nid…) et les difficultés rencontrées permet d’affiner les modalité d’utilisation optimales. Les premiers retours d’expériences ont permis de valider la solution à base de vapeur d’eau et d'air, ainsi que la praticabilité des appareils sur le terrain. Les expérimentations sur des nids de différentes tailles vont se poursuivre afin d’affiner cette solution prometteuse et de préparer une diffusion à plus grande échelle du prototype.

Apiculteurs et désinsectiseurs testent avec succès sur le terrain l’efficacité du prototype Heatnest développé par POLLINIS dans le cadre de la lutte contre le frelon asiatique.

NOS PROJETS

Des résultats contre le frelon asiatique

UNE LUTTE SANS CHIMIE

► Mise en œuvre du combiné HeatNest Air-Vapeur par Jean-Jacques Andrianada, pompier désinsectiseur, spécialiste de la lutte contre le frelon asiatique. © POLLINIS

POLLINIS renforce son équipe !

Au mois de septembre, POLLINIS a accueilli deux nouvelles recrues : 

Cécile (à gauche) a rejoint le pôle Rédaction : « Après dix années de journalisme au sein de différents journaux, j’ai voulu rejoindre une équipe engagée dans la défense de nos écosystèmes. Je suis ravie de mettre ma plume au service de POLLINIS ! »

Dominique (à droite) est venue épauler le pôle Campagnes : « Après plus de 15 ans au sein d'une agence digitale que j'ai cofondée, je souhaitais faire profiter POLLINIS de mon expertise. Je suis ravie d'avoir rejoint cette équipe passionnée et de pouvoir participer au quotidien à son combat pour la protection des pollinisateurs ! »

MOBILISATION EUROPÉENNE

Quota atteint pour l'ICE abeilles !

L’Initiative citoyenne européenne (ICE) « Sauvons les abeilles et les agriculteurs » qui demande une agriculture sans pesticides d’ici 2035 en Europe vient de passer la barre des 55 000 signatures en France grâce à la mobilisation des sympathisants de POLLINIS. Une étape indispensable pour cette ICE lancée par un collectif de 87 ONG, dont POLLINIS, qui doit recueillir 1 million de signatures de citoyens européens – et avec un quota par pays – pour être examinée par la Commission européenne. Au niveau européen, le compteur affiche désormais plus de 410 000 signatures. Si ce n'est pas déjà fait, vous pouvez signer l'ICE ici !

ABEILLE NOIRE

Quatre candidats pour la FEdCAN

La Fédération européenne des Conservatoires de l’abeille noire (FEdCAN), dont la mission est de promouvoir et de préserver l’abeille noire, va élargir son réseau. Quatre conservatoires ont demandé à venir grossir ses rangs, lors de l’assemblée générale qui s’est tenue le 3 novembre. 

La FEdCAN, cofondée par POLLINIS en 2015, compte à ce jour neuf conservatoires. Elle convoquera une assemblée générale extraordinaire prochainement afin d'étudier les dossiers de ces candidats, qui ont à cœur de préserver Apis mellifera mellifera dans son milieu naturel. 

► L'abeille noire (Apis mellifera mellifera) possède un précieux patrimoine génétique, que les conservatoires de la FEdCAN s'emploient à préserver. © Thierry Vezon

POLLINIS, c'est vous !

JE SOUTIENS POLLINIS

Sans votre soutien nous ne pourrions pas lutter à Bruxelles et à Paris pour enrayer la disparition des abeilles et de tous les pollinisateurs sauvages ; nous ne pourrions pas faire pression sur les responsables politiques pour faire entendre la voix des citoyens, et peser face aux intérêts des firmes de l'agrochimie ; nous ne pourrions pas 

utiliser contre eux les propres armes des lobbyistes, en passant au crible la réglementation européenne ou en commandant des études scientifiques ; nous n'aurions pas les moyens d'alerter le public et de monter des dossiers de contre-lobbying citoyen pour aller défendre l'intérêt général au cœur des institutions.

Dans les mois qui viennent, grâce à votre engagement et votre soutien financier, POLLINIS va pouvoir se battre sur plusieurs fronts pour enrayer l'extinction des pollinisateurs

► faire pression sur les responsables politiques et alerter l'opinion publique pour contrer les lobbys sur le forçage génétique, une technique qui leur permettrait de transformer et de s'approprier un grand nombre d'organismes vivants ; 

► s'assurer de l'interdiction, en France et en Europe, de tous les pesticides ayant le même mode d'action que les néonicotinoïdes, malgré la pression des lobbys pour continuer à commercialiser ces dangereux tueurs d'abeilles ;

► tenir bon dans le bras de fer qui nous oppose aux lobbys, pour les empêcher de saboter les tests abeilles salutaires qui permettraient d'écarter des champs les pesticides les plus dangereux ;

faire connaître et promouvoir les fermes qui ont déjà réussi à produire avec de bons rendements sans aucun pesticide, pour accélérer la transition vers une agriculture respectueuse de la nature et des pollinisateurs dont elle dépend ;

► alerter et mobiliser le plus grand nombre possible de citoyens face au déclin massif des pollinisateurs sauvages, et convaincre les décideurs publics de l'impérieuse nécessité de les protéger ;

► protéger l'abeille noire (Apis mellifera mellifera) et les autres races d'abeilles locales en voie de disparition, et soutenir juridiquement et financièrement le travail indispensable des conservatoires d'abeilles en France, et ailleurs en Europe.

Vos signatures aux pétitions nous confèrent la légitimité indispensable qui nous ouvre les portes des représentants politiques. Vos dons garantissent à POLLINIS la totale liberté d'action et de parole dont nous avons besoin pour faire pression efficacement sur les décideurs politiques.

Pour mener tous ces combats de front, nous avons besoin de votre aide.

► JE FAIS UN DON

LA NATURE À L'HONNEUR

« Cette photo a été prise au moment où ce bourdon s’éveille tout recouvert de pollen, après avoir passé la nuit dans une rose trémière qui s’est refermée sur lui pendant la nuit. Et le matin, lorsque la fleur s’ouvre, elle le libère et il semble émerger doucement, complètement poudré par le pollen ! La nuit est menaçante pour les abeilles sauvages, car leurs prédateurs – comme les petits rongeurs, sont de sortie. Habituellement, les bourdons rentrent dans leur nid à la tombée de la nuit pour se mettre à l’abri. Mais celui-ci n’a peut-être pas pu s’envoler, et a trouvé refuge dans cette rose trémière. Pendant l’été, cela arrive parfois aux insectes de dormir dans les fleurs. » ©P.Boyer

Depuis deux décennies, Philippe Boyer explore à travers la photographie l’univers prolixe des abeilles sauvages. Lors de ses pérégrinations dans le bois de Vincennes, près duquel il habite, le photographe a capturé la vie intime de milliers d’osmies, bourdons, et autres xylocopes qui nichent dans cet espace préservé accolé à la ville.

L'ART DE LA PATIENCE

Assoupies dans les fleurs, saupoudrées de pollen, ou simplement interrogatives, les abeilles sauvages immortalisées par Philippe Boyer dévoilent une nature poétique et méconnue. Passionné par les abeilles depuis sa jeunesse et la découverte des écrits de l’entomologiste Jean-Henri Fabre, précurseur du comportement des espèces, Philippe Boyer a progressivement et patiemment appris à décoder leur comportement et décrypter leur ballet aérien.

 « Chaque année, j’apprends et je m’améliore : je reconnais les comportements, je sais à quel moment les abeilles vont s’envoler, et je m’adapte », explique-t-il. Une connaissance indispensable à la photographie parfois acrobatique de ces insectes volants. Le moindre souffle d’air se transforme en tempête dans l’objectif de l’appareil photo, et la mise au point se fait au millimètre près, sur l’œil de l’abeille pour les clichés les plus nets. La prise de vue est également rendue délicate, tant les soies sombres qui couvrent le corps des abeilles absorbent la lumière. 

Une partie du travail de Philippe Boyer a été publiée dans son livre Abeilles sauvages, publié en 2015 aux éditions Ulmer. Vous pouvez retrouver sur notre site son portrait complet et profiter de quelques-uns de ses incroyables clichés qu’il commente pour les sympathisants de POLLINIS.

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POLLINIS a rencontré le photographe Philippe Boyer. Ce cameraman de profession sillonne depuis plus de vingt ans le bois de Vincennes pour capturer en image l’incroyable diversité des abeilles sauvages. Portrait d’un passionné.

Philippe Boyer, le photographe 
qui aimait les abeilles sauvages

Viviane, dite Vyane, 82 ans, nous a envoyé son poème « justice » : 

Néonicotinoïdes … quelle idée !! 
De quels éminents cerveaux est-elle née ?
Ne serait-ce pas plutôt pour amasser, emmagasiner toujours plus de blé, afin que lobbies en soient arrosés ? 
Apprentis sorciers, vous êtes aveuglés, par ce terme nommé rentabilité. 
Il est temps que vous retrouviez la vue, et constatiez enfin vos grosses bévues !!

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Colette, 100 ans, nous a transmis sa lettre envoyée aux sénateurs contre les néonicotinoïdes :

En 1941 quand j’ai rejoint la résistance nous étions une toute petite minorité. Il était dur d’agir à contre-courant. L’avenir nous a donné raison. Je vous supplie de résister et de voter contre cette réintroduction.

Christine nous écrit :

MERCI pour toutes les actions et démarches effectuées. Je compare tout votre travail à celui de ces animaux (dits laborieux) et espère que votre persévérance portera bientôt ses fruits, pour le bien de tous !

Votre soutien indéfectible, en cette période de crise sanitaire qui se prolonge, a conforté toute l’équipe de POLLINIS dans ses combats et a renforcé sa détermination à défendre les pollinisateurs.

GRÂCE À VOUS

Merci pour votre soutien

Merci aux 22 000 donateurs qui nous permettent d'agir 
au quotidien pour sauver les abeilles et les pollinisateurs, 
et aux 1,3 million de citoyens engagés aux côtés de POLLINIS

POLLINIS est un mouvement citoyen européen, indépendant, à but non lucratif, qui milite auprès des responsables politiques et des institutions européennes pour accélérer - en Europe et dans le monde - le passage à une agriculture durable, respectueuse de l’environnement et des pollinisateurs dont elle dépend. POLLINIS repose entièrement sur les dons de citoyens engagés comme vous dans ce combat vital pour l’avenir de l’agriculture et de la planète, et ne reçoit aucun financement de gouvernements ou d’organisations professionnelles pour pouvoir conserver une parfaite indépendance vis-à-vis de tout pouvoir économique ou politique. Traitement informatique réalisé par l’association POLLINIS, dans le respect du Règlement général (UE) 2016/679 sur la Protection des données. Vous pouvez à tout moment exercer vos droits d’accès, de modification, de rectification, d’opposition, de limitation ou d’effacement sur simple demande à l’adresse contact@pollinis.org. Les données vous concernant seront automatiquement effacées de nos serveurs à votre demande, ou en cas d’inactivité de votre part pendant plus de 48 mois. Si vous estimez que POLLINIS n’a pas correctement protégé vos données, vous pouvez exercer votre droit de réclamation auprès de la Commission nationale informatique et libertés, 3 Place de Fontenoy - TSA 80715 - 75334 PARIS CEDEX 07. Si à tout moment vous souhaitez vous désinscrire de notre liste de diffusion, il vous suffira d’envoyer un e-mail à contact@pollinis.org en mentionnant «Désinscription» comme objet de votre message. Si vous souhaitez davantage d’informations sur cette action ou sur POLLINIS, vous pouvez visiter le site Internet www.pollinis. org ou nous écrire à contact@pollinis.org

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