Les preuves contre les SDHI s’accumulent mais les autorités jouent la montre...
 
 
POLLINIS
Des nouvelles de notre combat
POUR UNE AGRICULTURE SANS PESTICIDES RESPECTUEUSE DES POLLINISATEURS
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S T O P   E X T I N C T I O N
 
 
 

Chère amie, cher ami, 

Alors que se multiplient les alertes des scientifiques sur les conséquences mortifères des pesticides SDHI pour les abeilles domestiques et sauvages, la santé humaine et l’ensemble du vivant… 

... les autorités françaises et européennes jouent la montre et refusent d’appliquer le principe de précaution. 

S’il vous plaît, aidez POLLINIS à étendre la mobilisation en diffusant ce message très largement autour de vous !

Les preuves s’accumulent, le déni persiste. Une étude indépendante, financée grâce au soutien des donateurs de POLLINIS et menée par deux éminents chercheurs - Pierre Rustin, directeur de recherche émérite au CNRS, et Paule Bénit, ingénieure de recherche à l’INSERM - démontre que les SDHI peuvent endommager les cellules humaines et animales et que les tests censés prévenir ces risques ont été incapables de les évaluer. Ces conclusions implacables, publiées en novembre 2019 dans la revue scientifique PLOS ONE (1), se sont heurtées à l’inertie coupable des politiques : notre pétition européenne, validée par les députés européens en dépit de l’attitude malveillante de leurs services administratifs, est toujours bloquée dans les arcanes du Parlement tandis qu’en France, malgré la lettre ouverte du Professeur Rustin au président de l’ANSES, l’autorité de régulation sanitaire française, et l’interpellation du Président de la République par notre association, les autorités temporisent. Pendant ce temps, des centaines de tonnes de SDHI continuent chaque année de contaminer nos sols, d’empoisonner notre nourriture, de ravager les pollinisateurs et l’ensemble de la biodiversité. 

Notre mobilisation pour le retrait immédiat des SDHI a déjà réuni près de 380 000 signatures. Si nous atteignons aujourd’hui le cap stratégique des 400 000 signatures, nous pourrons la déposer officiellement auprès des autorités et les forcer à agir. N’hésitez pas à partager cette mobilisation pour nous aider à collecter les signatures manquantes !

Pierre Rustin

L’interview de Pierre Rustin et Paule Bénit, lanceurs d’alerte sur les dangers des SDHI, a été vue près de 200 000 fois sur les réseaux sociaux.

Un poison du quotidien. Tomates, céréales, pommes, raisins… quasiment tous les produits alimentaires que nous consommons en Europe sont contaminés par l’usage intensif de SDHI. Et leur extrême nocivité inquiète de plus en plus : le Tribunal judiciaire de Foix a imputé la mort de 2 millions d’abeilles au Voxan, un SDHI commercialisé par BASF (2). Des études ont démontré que dans les champs, une seule année de traitement suffisait à décimer 30 % des vers de terre, essentiels aux écosystèmes. Même les notices d’utilisation de ces produits toxiques confirment l’apparition de tumeurs chez les souris exposées. Une étude à paraître aujourd’hui sur Science Reports (3), qui a pu voir le jour grâce au soutien de POLLINIS, souligne les effets cumulatifs et dévastateurs des cocktails de pesticides (mélange de SDHI à d’autres pesticides) sur les abeilles… Des résultats qui ne laissent plus aucun doute quant à la nocivité des SDHI et les risques inconsidérés qu'ils font porter sur les écosystèmes et la santé publique.

Pétition POLLINIS contre les SDHI

Près de 380 000 citoyens ont déjà signé la pétition pour le retrait des SDHI.

Des profits ou la vie. En dépit des risques pour la santé des pollinisateurs et des Hommes, les industriels continuent d’engranger des profits mirobolants grâce aux SDHI. Ces produits génèrent un marché mondial estimé à plus de 2,5 milliards de dollars en 2018... qui pourrait dépasser les 6 milliards de dollars en 2024. C’est autant de ressources aux mains de l’agrochimie pour étouffer le scandale sanitaire, financer des études orientées et dénigrer les lanceurs d’alerte, avec le blanc-seing des autorités sanitaires qui s’abritent derrière des tests inadaptés aux mécanismes d’action propres aux SDHI. 

Des procédures d’homologation obsolètes. À ce jour, et en dépit de tout bon sens, l'ANSES, l’autorité sanitaire française, indique qu'« aucun élément ne justifie une mesure de retrait en urgence de ces substances » car les SDHI incriminés ont été homologués par les procédures européennes d’autorisation de mise sur le marché. Cet odieux argument est constamment utilisé pour faire taire les critiques. Pierre Rustin, engagé dans un véritable bras de fer avec l’ANSES, martèle que les tests pratiqués sur les pesticides SDHI peuvent masquer certains effets toxiques. Il est urgent de renforcer les procédures afin qu'elles intègrent les modes d’action de plus en plus sophistiqués des pesticides et écartent du marché les substances dangereuses pour notre santé et celle des pollinisateurs. C’est pour obtenir la mise en place de ces tests salutaires que notre équipe bataille à Bruxelles et à Paris, et que nous avons besoin du soutien d’un maximum de citoyens pour remporter ce combat.

Si vous le pouvez, prenez quelques minutes pour partager cette lettre d’information auprès de vos contacts, par mail ou sur les réseaux sociaux :

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Un grand merci pour votre engagement et votre soutien dans cette bataille cruciale pour empêcher, à l’avenir, la dissémination dans la nature de substances qui mettent en danger la santé humaine et l’équilibre de la biodiversité.

Bien cordialement,

L’équipe POLLINIS


Pour empêcher un désastre sanitaire et environnemental de grande ampleur et forcer les autorités à retirer immédiatement les SDHI du marché, s’il vous plaît, SIGNEZ LA PÉTITION, si vous ne l’avez pas encore fait, et diffusez-la le plus possible autour de vous, à tous ceux qui pourraient se mobiliser à nos côtés. Merci encore.



Références :

  1. Paule Bénit et al., 2019. Evolutionarily conserved susceptibility of the mitochondrial respiratory chain to SDHI pesticidesPLOS ONE.
  2. 20 minutes, Ariège : Il avait perdu deux millions d'abeilles à cause d'un épandage, l'intoxication reconnue par la justice, 16 juin 2020.
  3. Azpiazu, C., Bosch, J., Bortolotti, L. et al. Toxicity of the insecticide sulfoxaflor alone and in combination with the fungicide fluxapyroxad in three bee species. Sci Rep 11, 6821 (2021).

 

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