Le décret d'application de la loi visant à réautoriser certains néonicotinoïdes en enrobage de semences pour la filière betterave conduit le gouvernement à redéfinir la liste des substances actives concernées par ces interdictions. Deux matières actives, le sulfoxaflor et la flupyradifurone, y étaient associées sous la pression d'ONG anti phyto et contre l'avis de l'ANSES (dans le cas du sulfoxaflor) ou sans même attendre cet avis (dans le cas de la flupyradifurone).
L'ANPP a signé aux cotés de Légumes de France et de la FNP Fruits, de l'AGPB (filière blé), de l'UNPT et de la FN3PT (filière pomme de terre) et de la FOP (filières des oléoprotéagineux), un courrier demandant la réévaluation de ces matières actives qui n'appartiennent pas à la famille des néonicotinoïdes. Si elles agissent sur le même récepteur néonicotinique, leur profil est sensiblement différent au regard des pollinisateurs car elles se dégradent en l'espace de 4 à 5 jours (contre plus de 120 pour les néonicotinoïdes) et que les métabolites de cette dégradation sont inactifs vis à vis des pollinisateurs.
En considérant ces données scientifiques défendues par l'ANSES, il serait logique de les voir revenir dans la boite à outils des producteurs de toutes ces filières dans un contexte où la lutte contre le puceron cendré se fait de plus en plus difficilement.